La logique peut être définie comme l’étude scientifique des normes de la vérité, l’ensemble des règles que doit respecter une argumentation correcte.
La logique que nous utilisons dans notre vie quotidienne est la logique dite « non-contradictoire » selon laquelle A ne peut être non-A simultanément. Pour donner un exemple, une jeune fille peut être blonde aujourd'hui et se faire teindre les cheveux demain mais elle ne peut être blonde et « non-blonde » en même temps.
Il existe cependant des paradoxes mettant en lumière l'incomplétude de cette logique. En ce sens, le paradoxe désigne une exception qui remet en question un principe se présentant comme universel. Ainsi, mon professeur de philosophie affirma « comprendre, ne pas juger » tout en réprimant verbalement ses élèves qui n’écoutaient pas. Ainsi, « je juge » a pour contraire « je ne juge pas ». Or quand je ne juge pas, je juge encore (qu'il ne faut pas juger).
Plus encore, le philosophe grec Héraclite (vers 576-480 avant J.-C.) nuançait le principe de non-contradiction au profit de l'unité et de l'indissociabilité des contraires. Pour lui, tout d'abord le devenir est constitué d’un processus de contraire quand, par exemple, le froid se transforme en chaud ou l'ombre fait place à la lumière. Mais, plus encore, on ne saurait apprécier les choses sans leur contraire: si on ne tombait jamais malade on ne saurait pas ce qu'est d’être en bonne santé. Hegel (1770-1831), dans la même logique, critiquait la logique contradictoire en montrant que le devenir est une unité de l'être et du non-être: quand le bourgeon devient fleur il ne disparaît pas mais devient une partie intégrante de la fleur. On retrouve encore cette logique dans la philosophie chinoise, où le yin et le yang expriment plus ou moins la même idée.
La théorie de la coïncidence des contraires heurte de plein fouet la logique contradictoire. Il existe des situations où les oppositions aprioriques coïncident, c'est-à-dire qu'elles ne s'opposent plus, elles sont toutes les deux simultanément vraies. On peut citer l'exemple du verre à moitié plein et à moitié vide, d'une toupie qui tourne à pleine vitesse et qui apparaît immobile ou d'une piste d’athlétisme où plus le coureur s’éloigne de ses starting-blocks, plus il s'en rapproche. On retrouve cette idée notamment en physique quantique où une particule peut être vue comme une onde ou un corpuscule et dans la formule que le Christ lui-même aurait prononcée « je suis ici et ailleurs ».
Pour nous, la théorie de la coïncidence des contraires est le code de l'univers et nous l'utiliserons pour aller toujours plus loin dans nos démonstrations en perçant les secrets des sciences physiques, les énigmes des théories de l'évolution et de l'origine du vivant, les grandes questions de la philosophie, de la morale, de la psychologie et en dégageant les lois qui régissent la construction d’un système économique optimal.